Mycosis Fongoide
Le mycosis fongoïde est la forme la plus fréquente de Lymphomes cutanés primitifs à cellules T (LCP T). Ce lymphome cutané peut apparaitre n’importe où sur le corps, mais il a tendance à affecter les zones de peau protégées du soleil par les vêtements. Le mycosis fongoïde se traduit le plus souvent par l’apparition de plaques, généralement plates, squameuses et rouges (plaques érythémateuses).
Les plaques peuvent présenter une certaine épaisseur et être proéminentes.
Plus rarement, la maladie entraine la survenue de larges nodules, appelés tumeurs, sous forme de « bosses » qui sont parfois ulcérés (comme des plaies). Les démangeaisons sont une des caractéristiques communes, même si tous les patients ne ressentent pas ce symptôme.
Le mycosis fongoïde est très difficile à diagnostiquer aux stades précoces car les symptômes et les résultats de la biopsie cutanée peuvent être similaires à ceux d’autres affections cutanées. Les plaques du mycosis fongoïde sont parfois confondues avec de l’eczéma, du psoriasis ou une dermatite « non spécifique », conduisant à un mauvais diagnostic initial. Les patients peuvent passer des années avant un qu’un diagnostic définitif correct soit établi. Les résultats cliniques (fondés à la fois sur l’interrogatoire et l’examen clinique) et ceux d’une biopsie cutanée sont essentiels pour poser le diagnostic. Le bilan comprend un examen des ganglions lymphatiques et des analyses sanguines. D’autres examens, tels qu’une radiographie du thorax et une échographie abdominale, voire un scanner sont parfois nécessaires.
Le mycosis fongoïde est un type de LCP T indolent ; il suit généralement une évolution lente, chronique, pendant de nombreuses années, souvent des décennies. De nombreux patients vivent normalement tout en traitant leur maladie, certains d’entres eux restant en rémission pendant de longues périodes. Le plus souvent, ce lymphome ne se propage pas au-delà de la peau. Toutefois, avec le temps, dans environ 10% des cas, il progresse vers les ganglions lymphatiques et les organes internes. Cette progression s’accompagne généralement d’une évolution perceptible des lésions de la peau.
Jusqu’à présent, aucun facteur susceptible d’être la cause de cette maladie n’a été identifié. Il n’existe pas de preuve indiquant qu’elle est génétique ou héréditaire. Les études n’ont pas démontré de lien avec une exposition chimique, l’environnement, les pesticides, les radiations, les allergies et les pratiques professionnelles.
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Comprendre les lymphomes cutanés
Edition juillet 2023