Lexique
- A
Abstention thérapeutique : Voir « Surveillance active »
Adénopathie : augmentation de volume (hypertrophie), gonflement d’un ou de plusieurs ganglions lymphatiques, superficiels ou profonds.
ADN : abréviation d'acide désoxyribonucléique. Molécule chimique filiforme (filamenteuse) en double hélice, constituant essentiel des chromosomes. Des segments d'ADN forment les gènes. L'ADN se trouve à l'identique dans le noyau de chaque cellule du corps.
Agueusie : On distingue l'agueusie complète, au cours de laquelle la personne est incapable de reconnaître les quatre goûts (le sucré, le salé, l'amer et l'acide), et l'agueusie partielle au cours de laquelle les saveurs ne sont plus perçues aussi nettement que d'habitude.
Allogreffe : implantation de moelle osseuse ou de cellules souches prélevées sur une autre personne, appelée donneur. On parle aussi de greffe allogénique.
Alopécie : chute partielle ou complète des cheveux et, parfois, des poils (sourcils, cils, barbe, aisselles, pubis…). L’alopécie est presque toujours temporaire.
Amygdales : Les amygdales sont deux masses glandulaires d’un tissu de type ganglion lymphatique situées des deux côtés de la gorge. Elles exercent un rôle important dans la défense de l’organisme contre les agents extérieurs, virus, bactéries...
Anatomopathologiste : médecin spécialiste qui procède à l'examen anatomopathologique, c'est-à-dire qui étudie au microscope des cellules et des tissus prélevés au patient. Son rôle est déterminant pour le diagnostic et l'orientation du choix des traitements.
Anémie : diminution du taux d’hémoglobine dans le sang. Résulte le plus souvent d’une production insuffisante d’hémoglobine ; la cause principale est liée à un mauvais fonctionnement de la moelle osseuse, centre de production des globules rouges et de l’hémoglobine.
D’autres causes dépendent d’un manque de fer, de vitamines B12 ou B9 qui sont les éléments servant à produire l’hémoglobine ou encore d’une maladie inflammatoire.
Antibiotique : (du grec anti : « contre », et bios : « la vie ») substance naturelle produite par des champignons (moisissures), des bactéries ou synthétisée en laboratoire et qui a une action spécifique avec un pouvoir destructeur uniquement sur les bactéries (aucune action sur les virus).
Anticorps : (ou immunoglobuline) molécule protéique produite par certains globules blancs, les lymphocytes B, en réaction à un antigène, protéine d’identification particulière d’une cellule étrangère ou anormale. L’anticorps reconnaît l’antigène comme élément étranger et cherche à le détruire.
Anticorps monoclonal : anticorps issu d’un même clone. Ils peuvent être fabriqués industriellement spécifiquement dirigés sur un antigène donné, présent par exemple à la surface des cellules cancéreuses. Ces anticorps monoclonaux sont ainsi utilisés pour lutter contre des cancers, tels que certaines formes de LNH.
Antiémétique : médicament qui atténue ou prévient les nausées et les vomissements.
Antigène : molécule reconnue comme étrangère par le système immunitaire, libre ou pouvant être portée ou produite par un microorganisme. Protéine d’identification située à la surface des cellules par laquelle le système immunitaire produit un anticorps spécifique pour le détruire.
Aplasie : baisse importante des composants du sang et notamment des globules blancs, ce qui augmente le risque d’infection.
Apoptose : L'apoptose ou mort cellulaire programmée est le processus par lequel des cellules s'autodétruisent sous l'impulsion d'un signal. La mort cellulaire est un phénomène naturel génétiquement programmé qui permet l'élimination des cellules inutiles. Quand l'apoptose ne fonctionne pas, les cellules peuvent se multiplier de façon anarchique et être à l'origine d’un cancer. L'apoptose est à différencier de la nécrose qui est une mort cellulaire pathologique.
Asthénie (ou fatigue): sensation désagréable provoquée par plusieurs facteurs, physiques et intellectuels, qui se traduit le plus souvent par un manque d’énergie, une difficulté à effectuer des efforts, une lassitude, un manque de motivation.
Atome : élément microscopique constitutif de la matière ; carbone, oxygène, hydrogène, azote, phosphore…
Autogreffe : implantation de moelle osseuse ou de cellules souches prélevées sur le patient lui-même. On parle aussi de greffe autologue.
- B
Bactérie : microorganisme présent dans l’environnement, formé d’une seule cellule sans noyau, présentant un chromosome circulaire.
Bêta-2 microglobuline : substance présente dans le sang dont le taux peut être augmenté en cas de lymphome.
Biopsie : prélèvement d’un échantillon de tissu (un ganglion lymphatique, par exemple) afin qu’il soit analysé au microscope.
Biopsie Ostéo-médulaire : Le lymphome peut s'étendre ou commencer dans la mœlle osseuse. C'est pourquoi les médecins tiennent à examiner des échantillons de la mœlle osseuse pour vérifier s'il y a présence d'un cancer. Après application d'une anesthésie locale, une "carotte" de mœlle osseuse de 15 mm de long sur 2 mm de large environ est prélevée dans l'os du bassin.
- C
Cancer : maladie provoquée par la transformation de cellules qui deviennent anormales et prolifère de façon excessive. Ces cellules proliférantes peuvent finir par former une masse que l’on appelle tumeur maligne.
CAR-T cells ou cellules CAR-T : constituent une nouvelle forme d’immunothérapie en plein développement. Elle repose sur la modification génétique des propres lymphocytes T d’un patient afin que ceux-ci soient en mesure de reconnaître et détruire les cellules cancéreuses
Cathéter (accès veineux central) : tuyau souple et fin introduit dans une grosse veine afin d’administrer un produit ou des médicaments.
Cellule : unité biologique, élément de base structural et fonctionnel qui compose les tissus et les organes des êtres vivants. Dans son noyau, elle contient l’information génétique de l’individu. Les êtres vivants sont créés à la base par une cellule unique, la cellule-œuf, qui se divise par un phénomène appelé mitose.
Cellules mémoires : globules blancs (lymphocytes B et T) qui conservent la traces des intrusions d’agents étrangers dans l’organisme et se réactivent si l’un de ces agents réapparaît.
Cellules souches hématopoïétiques : cellules indifférenciées fabriquées par la moelle osseuse qui deviendront les différentes cellules du sang : les globules rouges qui servent à transporter l'oxygène, les globules blancs qui assurent les défenses immunitaires et les plaquettes qui régulent la coagulation du sang.
Champ d’irradiation : zone du corps sur laquelle sont projetés les rayons lors d’une radiothérapie.
Chimiothérapie : traitement à l’aide de médicaments dont l’action vise à détruire les cellules cancéreuses ou à les empêcher de se multiplier. La chimiothérapie est un traitement général qui agit dans l’ensemble du corps.
Chromosomes : dans la cellule au repos, les chromosomes sont de longs filaments d’ADN répartis dans le noyau ; au moment de la division cellulaire, les chromosomes se répartissent dans toute la cellule et prennent la forme d’un « bâtonnet » constitué de deux bras symétriques (en réalité, deux molécules d’ADN). Toutes les cellules humaines contiennent 46 chromosomes (23 paires) sauf les cellules sexuelles, ovule et spermatozoïde, qui en contiennent 23. Les chromosomes sont les supports de l’information génétique.
Créatininémie : quantité de créatinine dans le sang ; la créatinine est un produit de la dégradation de la créatine (molécule indispensable pour la production d’énergie dans les muscles), sorte de déchet, donc elle est filtrée puis éliminée par les reins. Un taux anormal est révélateur d’une insuffisance rénale.
Cure de chimiothérapie : période d’administration du ou des médicaments, suivie d’une période de repos. Le traitement du LNH nécessite généralement plusieurs cures. On parle aussi de cycles de chimiothérapie.
Cytaphérèse : technique qui consiste à prélever le sang d’un patient et à le lui réinjecter après en avoir filtré et conservé les cellules souches.
Cytoplasme : contenu de la cellule vivante, entre la membrane de la cellule et le noyau ; composé d’un liquide nutritif dans lequel baignent des organites responsables du fonctionnement cellulaire.
- D
Débit de filtration glomérulaire : ou DFG, indicateur du fonctionnement rénal par rapport à la créatininémie ; il est évalué par le rapport entre la quantité de créatinine présente dans le sang et sa quantité éliminée par les reins.
Délétion : mutation génétique correspondant à la perte d’un fragment d’ADN au niveau d’un chromosome, touchant un, plusieurs ou de nombreux gènes.
Diaphragme : muscle fin situé sous les poumons et le cœur qui sépare l’abdomen de la poitrine.
Dysgueusie : altération du goût.
- E
Echocardiogramme : enregistrement montrant les structures et les mouvements du cœur grâce à une technique qui utilise les ultrasons. Cet examen est réalisé en cas de traitement présentant une toxicité potentielle pour le cœur.
Echographie : technique qui permet d'obtenir des images de l'intérieur du corps en utilisant des ultrasons (vibrations non audibles par l'oreille humaine). Quand ils rencontrent les organes, les ultrasons émettent un écho. Capté par un ordinateur, l'écho est transformé en images sur un écran.
Effet indésirable : conséquence prévisible mais non souhaitée d'un traitement survenant en plus de son effet principal. Un effet indésirable n'apparaît pas de façon systématique, il dépend du traitement reçu, de son association avec d'autres, des doses administrées, du type de cancer et de la façon dont la personne malade réagit. Le patient doit être informé de l'apparition possible d'effets indésirables et des moyens de les prévenir ou de les atténuer.
Électrophorèse des protéines : examen permettant de distinguer et de mesurer le taux de différents types de protéines présentes dans le sang. Un taux élevé de certaines d’entre-elles oriente le diagnostic.
- F
Facteur de risque : élément qui peut favoriser le développement d’un LNH ou sa rechute.
- G
Gammapathie monoclonale : découverte lors d’une électrophorèse des protéines sanguines ; est définie par la présence dans le plasma d’une immunoglobuline (IgM), témoin de la prolifération de plasmocytes identiques (clone).
Ganglions lymphatiques : petits organes, renflements, situés sur le trajet des vaisseaux lymphatiques où circule la lymphe, liquide qui communique avec le sang ; Souvent disposés en chaîne ou en amas, les ganglions sont soit superficiels (dans le cou, l’aisselle, l’aine), soit profonds (dans l’abdomen, le thorax). Organes secondaires du système immunitaire, ils déclenchent les réactions de défense en cas d’introduction dans l’organisme d’agents extérieurs type bactéries ou virus. Dans ce cas, les lymphocytes s’y concentrent pour lutter contre l’infection, provoquant leur gonflement ou adénopathie.
Gène : élément de base de l’hérédité, portion d’un chromosome, responsable d’un caractère héréditaire ; en réalité, un gène est une portion de la molécule d’ADN. Un gène représente une information génétique. Le génome humain comprend plus de 30000 gènes différents.
Globule blanc : cellule qui combat les infections. Les globules blancs sont présents dans le sang et la lymphe.
Globule rouge : cellule du sang contenant l'hémoglobine, ce qui lui donne sa couleur rouge. Les globules rouges servent à transporter l'oxygène. On parle aussi d'hématie.
Grade : degré d’agressivité (de malignité) d’une tumeur. Le grade est déterminé après l’examen au microscope d’un échantillon de tumeur par un médecin anatomopathologiste. Le grade permet de prévoir l’évolution possible de la tumeur et de proposer des traitements adaptés.
Greffe : opération par laquelle sont transplantés dans le corps d’une personne malade, un organe, un fragment de tissu ou des cellules. Dans le cas d’une greffe de cellules souches de moelle osseuse, le donneur est une autre personne et on parle alors d’allogreffe…par opposition à autogreffe, dans d’autres cas où il s’agit de la même personne.
Greffe allogénique : voir allogreffe.
Greffe autologue : voir autogreffe.
Greffon versus hôte (GVH) : phénomène survenant quand la moelle osseuse d’un donneur (greffon) reconnaît le receveur de la moelle (l’hôte) comme un élément étranger et l’attaque. L’objectif des médecins en charge de l’allogreffe est de contrôler cette réaction.
- H
Hématies : globules rouges (ou érythrocytes), cellules sanguines sans noyau ; elles fixent l’hémoglobine et se chargent de transporter le dioxygène des poumons vers les tissus. Leur surface porte (ou pas) des molécules appelées marqueurs (type antigènes) qui déterminent le groupe sanguin ( marqueurs A ou/et B et si pas de marqueur, groupe 0)
Hématocrite : correspond au volume des globules rouges par rapport au volume sanguin total. Il est exprimé en pourcentage dans la numération formule sanguine (NFS)
Hématologue : médecin spécialiste des maladies du sang et des organes qui fabriquent les cellules du sang. L'hématologue s’intéresse notamment aux cancers des cellules du sang et des organes qui les fabriquent (leucémies, lymphomes). On parle aussi dans ce cas d’oncohématologue.
Hémoglobine : molécule protéique (en réalité 4 protéines de type globine) riche en fer, capable de fixer le dioxygène nécessaire à la respiration des tissus. L’hémoglobine est responsable de la couleur rouge des hématies.
Hémogramme : ou numération formule sanguine NFS, examen qui, à la suite d'une prise de sang, permet de comptabiliser les éléments du sang, globules rouges, globules blancs et plaquettes, afin de déterminer si leur nombre est suffisant ou excessif et d’évaluer l’état de santé général d’un patient mais aussi pour de rechercher divers troubles.
Hypothyroïdie : insuffisance en hormones thyroïdiennes dans le corps, provoquée par une activité insuffisante de la thyroïde.
- I
Immunoglobulines : grande famille de protéines jouant un rôle dans la défense de l’organisme. Ce sont les gammaglobulines ou anticorps détectés dans le plasma sanguin par électrophorèse des protéines.
Immunohistochimie : technique qui permet de localiser une protéine donnée située à l'intérieur sur une cellule en utilisant l'anticorps capable de reconnaître spécifiquement l'antigène de la protéine recherchée.
Immunophénotypage : technique permettant d’identifier les antigènes présents à la surface des cellules et de caractériser celles-ci. Cette technique est utilisée pour établir le diagnostic d’un lymphome.
Immunothérapie : traitement qui vise à mobiliser les défenses immunitaires du patient contre sa maladie. L’utilisation d’anticorps monoclonaux (molécules que le système immunitaire fabrique naturellement) mise au point par la recherche et l’industrie pharmaceutique est une des solutions thérapeutiques de lutte contre les cancers.
Incidence : nombre de nouveaux cas d’une maladie diagnostiqués pendant une période donnée et dans une population donnée. L’incidence est différente de la prévalence qui concerne l’ensemble des cas d’une maladie survenus dans une population donnée, sans distinction des anciens et des nouveaux cas.
IRM (imagerie par résonance magnétique) : examen qui ressemble au scanner mais qui utilise des aimants (champs magnétiques) et des ondes de fréquence radio à la place de rayons X. Un IRM peut fournir des informations importantes concernant les tissus ou les organes, et en particulier ceux du système nerveux, que l'on ne peut pas obtenir avec d'autres techniques d'imagerie médicale. L'IRM est surtout utile lorsque les médecins souhaitent obtenir des images précises des os, du cerveau et de la moelle épinière, afin de vérifier si le cancer ne s'est étendu à ces zones.
- L
Lactate déshydrogénase (LDH) : enzyme présent dans le sang et dont le taux est généralement élevé en cas de lymphome non hodgkinien.
Leucocytes : (ou globules blancs) cellules sanguines qui interviennent dans le système immunitaire. Ils peuvent quitter les vaisseaux sanguins pour circuler dans la lymphe et assurer la défense de l’organisme.
Leucopénie : baisse du nombre de leucocytes totaux dans le sang. Une infection virale, un traitement de chimiothérapie ou une pathologie de la moelle osseuse peuvent en être la cause. Un taux bas de leucocytes circulants dans le sang peut entrainer un dysfonctionnement dans la défense de l’organisme, les risques d’infection sont plus grands.
Liquide céphalo-rachidien : liquide dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière. L’examen du liquide céphalo-rachidien permet de déterminer si le lymphome non hodgkinien s’est étendu au système nerveux.
Lymphe : liquide translucide qui transporte des globules blancs, les lymphocytes, et évacue les déchets des cellules. Il circule entre les cellules des tissus et dans un réseau qui lui est propre, le réseau lymphatique ; le réseau lymphatique circule des organes vers le cœur où il rejoint la circulation sanguine.
Lymphocyte : type de globules blancs. Les lymphocytes sont impliqués dans les réactions de défense de l’organisme et sont chargés de lutter contre les infections.
Lymphocyte B : globule blanc du système immunitaire. Produit par la moelle osseuse, il devient circulant dans l’organisme pour la défense contre les microorganismes infectieux et se multiplie dans les ganglions après reconnaissance d’un antigène spécifique. Il produit alors des anticorps.
Lymphocyte T : globule blanc du système immunitaire. Produit par la moelle osseuse ; après leur maturation dans le Thymus, les lymphocytes T deviennent circulants et détruisent les cellules infectées par un virus en produisant une substance chimique qui perfore la membrane de la cellule cible. Chaque lymphocyte T est spécifique d’un antigène.
Lymphome : cancer qui se développe à partir de cellules du système immunitaire, les lymphocytes. Le lymphome peut apparaître dans les ganglions lymphatiques ou dans d’autres organes tels que le tube digestif, la peau ou le cerveau.
Lymphome agressif : lymphome de malignité intermédiaire ou élevée qui évolue rapidement. Ce type de lymphome nécessite dès le diagnostic de mettre en place un traitement qui permet d’aboutir à une guérison complète chez plus de la moitié des patients.
Lymphome hodgkinien : cancer du système lymphatique qui se caractérise par présence de cellules anormales particulières, les cellules de Sternberg. On parle aussi de maladie de Hodgkin. C’est l’une des deux grandes formes de lymphomes. Tous les autres types de lymphomes sont classés sous le nom de lymphome non hodgkinien.
Lymphome indolent : lymphome de faible malignité qui se développe lentement. La mise en œuvre d’un traitement est rarement urgente pour ce type de lymphome.
- M
Malignité : caractère de gravité d’une tumeur cancéreuse en fonction notamment de sa capacité à se développer.
Médiastin : région située entre les deux poumons qui comprend le coeur, l'oesophage et la trachée, ainsi que de nombreux vaisseaux sanguins et lymphatiques. Le médiastin s'étend du sternum à la colonne vertébrale.
Microorganismes : (ou microbes) êtres vivants microscopiques présents dans l’environnement (bactéries, champignons, virus…). Peuvent se transmettre d’un individu à un autre et certains provoquent des maladies.
Mitose : phénomène régulé de division des cellules assurant leur multiplication et permettant ainsi le développement du corps humain et des différents organes. La prolifération anormale et anarchique des cellules constitue un élément fondamental dans le déclenchement d’un cancer.
Moelle osseuse : organe du système immunitaire. Substance spongieuse présente à l’intérieur des os. La moelle osseuse fabrique des cellules immatures, appelées cellules souches hématopoïétiques, qui donnent naissance aux différentes cellules du sang et de la lymphe (globules rouges, globules blancs, plaquettes). Lieu de maturation des lymphocytes B, elle est avec le thymus un organe lymphoïde primaire.
Molécule : structure de base de la matière, c’est une association d’au moins deux atomes liés entre eux.
Monocytes : globules blancs ou mononucléaires, produits par la moelle osseuse et présents dans de nombreux tissus ; ils produisent des macrophages qui phagocytent des déchets et des cellules âgées. Les macrophages sont des cellules accessoires de l’immunité.
Mucite : inflammation des muqueuses de la bouche ou du tube digestif.
Mutation génétique : modification de l’information génétique au niveau de l’ADN. Une mutation peut toucher au hasard n’importe quel gène, de n’importe quelle cellule.
Une mutation somatique touche tous types de cellules du corps sauf les cellules reproductrices ; elle n’est pas transmise à la descendance. Dans le cas des cellules reproductrices, on parle de mutation germinale alors transmise à la descendance.
Myélogramme : examen qui permet d’analyser au microscope les cellules de la moelle osseuse, après sa ponction au niveau du sternum ou du bassin.
- N
Neuropathie : lésion ou dysfonctionnement des nerfs périphériques, nerfs moteurs ou sensitifs, qui transportent l’information entre le système nerveux central (cerveau ou moelle épinière) et le reste du corps.
Neutropénie : terme utilisé quand la myélosupression provoque une chute du taux de neutrophiles, les principaux types de globules blancs que l'on trouve dans le sang. Le rôle des neutrophiles est primordial dans la lutte contre les infections. Un taux trop bas de neutrophiles peut conduire à diminuer les doses de la chimiothérapie, voire à retarder un cycle, pour ne pas exposer le patient à un risque d'infection.
Neutrophile : principaux types de globules blancs que l'on trouve dans le sang. Le rôle des neutrophiles est primordial dans la lutte contre les infections.
- O
Oncohématologue : médecin spécialiste des cancers du sang, de la moelle et des ganglions, c'est-à-dire des défauts de production, de développement ou de maturation des cellules hématopoïétiques (golbules rouges, globules blancs et plaquettes).
Oncologue : médecin spécialiste du cancer et de ses traitements, appelé aussi cancérologue. Ce peut être un chirurgien, un chimiothérapeute, un radiothérapeute, un hématologue.
Organe lymphoïde : organe dont la fonction est d'activer la réponse immunitaire. Il s'agit notamment des ganglions lymphatiques et de la rate.
- P
Pathologiste : médecin spécialiste qui procède à l’examen anatomopathologique, c’est-à-dire qui étudie au microscope des cellules et des tissus prélevés sur un patient. Son rôle est déterminant pour le diagnostic et l'orientation du choix des traitements. Le pathologiste est aussi dénommé anatomocytopathologiste ou anatomopathologiste.
PET Scan : voir la définition à TEP Scan
Plaquettes : les plaquettes ou thrombocytes sont des éléments du sang (fragments de grandes cellules fabriquées dans la moelle osseuse) et qui jouent un rôle essentiel dans les phénomènes de coagulation de sang et de cicatrisation des tissus. La quantité de plaquettes peut diminuer pendant ou après un traitement de radiothérapie ou de chimiothérapie. Cette diminution s'appelle une thrombopénie.
Plasma : partie liquide du sang ; transporte en suspension dans l’eau, hématies, leucocytes et plaquettes ainsi que tous les éléments issus de la digestion, sels minéraux et molécules simples de lipides, protides et glucides.
Plasmocytes : ce sont des lymphocytes B différenciés et capables de produire des anticorps, le plus souvent IgM.
Polynucléaires : globules blancs ou granulocytes du système immunitaire, produits par la moelle osseuse. Non spécifiques d’un antigène, ils s’attaquent aux microorganismes responsables d’une infection locale en les enveloppant pour les digérer (phagocytose) ; on les qualifie de phagocytes.
Protides : molécules azotées présentes dans l’alimentation (viandes, poissons, œufs…); elles contribuent à construire l’organisme. Les grosses molécules protidiques sont les protéines présentes partout dans l’organisme.
Protides totaux : ou protidémie ou protéinémie, désignent la concentration de protéines dans le plasma sanguin ; ces protéines sont représentées par l’albumine et les différentes globulines parmi lesquelles les alpha, les bêta et les gammaglobulines. L’évaluation de ces protéines est réalisée par une électrophorèse, qui permet de confirmer le diagnostic de certaines atteintes du système immunitaire.
Pronostic : appréciation de l’évolution d’une maladie et de son issue. Le pronostic est établi en se référant à la situation propre du patient et à l’évolution habituellement observée chez de nombreuses autres personnes présentant une maladie identique.
Protocole de chimiothérapie : description précise du déroulement d’un traitement par chimiothérapie. Un protocole de chimiothérapie spécifie les noms et les doses des médicaments, le nombre de cures et la durée prévue du traitement.
- R
Radiographie : utilise des rayons X pour prendre des clichés de zones situées à l'intérieur du corps. Le niveau de radiation utilisé la plupart du temps est si faible qu'il ne présente pas de risque pour le patient.
Radio-immunothérapie : méthode de radiothérapie qui consiste à injecter un anticorps monoclonal sur lequel est fixée une substance radioactive. L’anticorps reconnaît les cellules cancéreuses et se fixe à leur surface, puis les rayons produit par la substance radioactive les détruisent.
Radiothérapie : traitement local du cancer qui a pour but de détruire les cellules cancéreuses au moyen de rayons tout en préservant au mieux les tissus sains voisins.
Rate : organe essentiel du système lymphatique, situé dans la partie gauche de l’abdomen, près de l’estomac ; la rate occupe différentes fonctions dans l’organisme, rôle dans l’immunité et la production d’anticorps, rôle de stockage des cellules sanguines, rôle dans la régulation du flux sanguin et rôle de filtre.
Récidive : réapparition du lymphome. Une récidive peut survenir très tôt après la fin des traitements, mais aussi après une longue période de rémission. On parle aussi de rechute.
Rémission : diminution ou disparition des signes du lymphome.
Réunion de concertation pluridisciplinaire ou RCP: réunion entre professionnels de santé au cours de laquelle le dossier de chaque patient est étudié en vue d'établir une proposition de traitement. Elle rassemble au minimum trois médecins de spécialités différentes.
- S
Scanner : il s'agit d'un examen radiologique basé sur la prise de clichés par rayons X sous différents angles autour du patient. Ces clichés sont numérisés électroniquement et l'image est ensuite reconstituée en trois dimensions sur ordinateur. Un scanner du cou, du thorax et de l'abdomen sont généralement préconisés pour pour déterminer le nombre et la taille des ganglions lymphatiques touchés par la maladie ainsi que pour identifier les organes atteints par le lymphome. On parle aussi de tomodensitométrie, abrégée en TDM.
Scintigraphie : examen d’imagerie médicale permettant d'étudier le fonctionnement d'un organe grâce à l'administration d'un marqueur faiblement radioactif capté par cet organe.
Sérum : c’est le liquide sanguin (plasma) débarrassé de ses cellules et des protéines de la coagulation.
Splénomégalie : augmentation de volume de la rate, induite par différentes maladies, en particulier les lymphomes.
Socio-esthéticienne : professionnel(le) de la socioesthétique (approche visant notamment par des soins esthétiques, à aider les personnes malades à conserver une image corporelle satisfaisante.
Stade : degré d’extension de la maladie dans l’organisme.
Surveillance active : Approche qui consiste à ne pas prescrire immédiatement de traitement après le diagnostic. Le patient reste surveillé régulièrement pour mettre en place un traitement si la maladie évolue. C’est une option possible dans le cas des lymphomes non hodgkiniens indolents, c’est-à-dire à évolution lente.
Système immunitaire : ensemble des cellules, des tissus et des organes qui assurent la défense de l'organisme contre les agents étrangers (bactéries, virus) ou anormaux (cellules cancéreuses). Ce système comprend le système lymphatique, les cellules de défense et les différentes molécules que ces cellules sont susceptibles de produire.
Système lymphatique : ensemble des vaisseaux, tissus et organes qui produisent, stockent et transportent les lymphocytes chargés de lutter contre les infections et les autres maladies. Le système lymphatique fait partie du système immunitaire.
- T
TEP (tomographie par émission de positons) ou PET Scan : Cet examen permet d'évaluer l'activité du lymphome dans les différentes parties du corps. Pour le réaliser, on injecte d'abord un traceur ou agent de contraste comme le glucose radioactif (sucre). Une caméra est ensuite utilisée pour détecter les signes de radioactivité et produire des images transversales du corps. Les TEP sont très utiles pour déterminer la réponse au traitement. Le scanner fournit une image de la taille du ganglion lymphatique, mais les PET permettent de voir si le ganglion lymphatique est en activité (s'il est toujours atteint par la maladie) ou si, au contraire, il a été rendu inactif par le traitement.
Trombocytopénie : terme utilisé quand la myélosuppression diminue le taux de plaquette dans le sang. Les plaquettes permettent au sang de coaguler. Un taux de plaquettes trop abaissé peut entraîner la survenue de saignements (au niveau des gencives ou du nez par exemple) et d'hématomes. En cas de coupure, le saignement risque également d'être plus important et plus prolongé. Il est parfois nécessaire de recourir à une transfusion de plaquettes.
Thrombopénie : correspond à une quantité anormalement basse de plaquettes sanguines. Pour des taux très bas, le risque majeur est une moins bonne coagulation du sang et la survenue d’hémorragies.
Thymus : organe du système immunitaire ; organe lymphoïde primaire avec la moelle osseuse, situé derrière le sternum et devant la trachée. Il est le lieu de maturation des lymphocytes T. Très actif durant l’enfance, le thymus perd de son activité avec l’âge.
Tissu : ensemble de cellules semblables et d’origine commune, regroupées en amas, faisceaux… et orientées vers une même fonction (tissu osseux, tissu nerveux, tissu musculaire). Le sang et la lymphe sont des tissus liquides spécialisés dont les cellules sont libres. Les tissus se regroupent en organes.
Thyréostimuline (THS) : une hormone qui a pour rôle de réguler et stimuler les hormones thyroïdiennes. Elle permet également le bon développement des cellules thyroïdiennes. La thyréostimuline est produite par l'antéhypophyse (lobe antérieur de l'hypophyse) qui produit et sécrète des hormones régulant différents processus physiologiques dans l'organisme.
Toxicité: ensemble des effets indésirables liés à l’administration d’un traitement. Elle est graduée sur une échelle de 0 à 4.
Traitement local : traitement qui consiste à agir directement sur la tumeur et la région où est située la tumeur. Le but de ce type de traitement est d’éliminer toutes les cellules cancéreuses dans la région de la tumeur.
Traitement de référence : traitement ayant fait la preuve de son efficacité et constituant la référence pour traiter une maladie.
Tumeur : grosseur plus ou moins volumineuse due à une multiplication excessive de cellules normales (tumeur bénigne) ou anormales (tumeur maligne).
- V
Vaisseaux lymphatiques : canal par lequel circule la lymphe. Les vaisseaux lymphatiques relient les ganglions entre eux pour former le système lymphatique.
Virus : particule microscopique infectieuse de très petite taille, nécessitant le plus souvent un hôte, une cellule, pour se répliquer. Contient un seul type d’acide nucléique (ADN ou ARN).
VS ou vitesse de sédimentation : fait partie des examens biologique de routine avec la NFS ; mesure de la vitesse nécessaire aux cellules sanguines, principalement hématies, pour sédimenter c’est à dire se déposer au fond d’un tube à essais. Permet de rechercher une inflammation, de détecter une anomalie des immunoglobulines ou un cancer quand cette mesure augmente
- X
Xérostomie : sécheresse de la bouche provoquée par une diminution ou absence temporaire de la production de salive
- Z
Zona : maladie infectieuse virale due à la réactivation du virus de la varicelle, de la famille des herpès-virus, survenant longtemps après une varicelle. Le virus se développe à la racine des nerfs puis longe les fibres nerveuses en provoquant une éruption cutanée (ou muqueuse) douloureuse sur la zone innervée par ces fibres.
Ce réveil survient le plus souvent lors d’une baisse momentanée des défenses immunitaires (fatigue, stress) ou lors d’une maladie entrainant un déficit immunitaire.