Hermine , 32 ans Lymphome diffus a grandes cellules B
Hermine, 32 ans. Lymphome non-Hodgkinien diffus à grandes cellules B Le jeûne thérapeutique et une alimentation saine ont été le centre de mon combat pour guérir J'ai été diagnostiquée d'un Lymphome diffus à grandes cellules B le 14 avril 2015. Une tumeur située entre les 2 poumons. Les quelques mois précédents le diagnostique ont été caractérisés par des démangeaisons sur tout le corps, des douleurs journalières ça et là inexpliquées, une perte de poids et une fatigue certaine faussée par la mise en place d'une création artistique qui arrivait à son terme. Début mars, radios, scanners, ponction, tout s'enchaîne vite, la tumeur grossit un peu tous les jours jusqu'à être essoufflée à la moitié d'un escalier. Mon emploi du temps de guérison est donné : j'aurai droit au traitement R-SHOP 14 mêlé à de l'immunothérapie, 6 cures de chimio et d'immuno, 2 cures d'immuno seule tous les 15jours. Suivront 18 séances de rayons. Très vite, ma décision est prise : face à l'effroi des effets secondaires de la chimio lue, vue et entendue, ses capacités destructrices et toxiques, mais qui nous permettent de guérir, je décide de faire un jeûne thérapeutique avant chaque chimio. Le corps médical est contre, je pèse 46 kg au départ. Mais mon entourage entend ma démarche et m'entoure avec leurs peurs, leurs doutes. Je suis très entourée par des amis qui sont présents autour de moi lorsque je jeûne. Le premier jeûne est trop long avant la 1ère chimio et je me plante dans la ré-alimentation (fayots, riz, poids cassés, bananes, des aliments bons pour la constipation). Je lis, je me renseigne. Très vite, je comprends : j'oriente mon alimentation autour de produits sains et légers : légumes verts, fruits, peu de viande (blanche seulement), pas de produits laitiers, ni de charcuterie autant que de viennoiseries, aucun produit industriel, beaucoup d'eau. Le simple écart est fatal : du fromage râpé après 2jours de chimio me vaut des brûlures dans tout le corps. Mais au final, pendant le traitement, le jeûne et l'alimentation sont bénéfiques : aucune nausée, aucun vomissement. Seulement un gros mal de crâne, une grosse fatigue et quelques brûlures arrêtées très vite par un coupeur de feu. Je perds mes cheveux et mes poils. Je suis en état de légume avancé : faire le tour du pâté de maison est une épreuve mais je m'efforcerai à marcher un peu régulièrement. Je fais au passage 2 réactions à la Vincristine, un Iléus Paralytique. Je serai à jeûn (sous perf glucosée) pendant 10jours puis 8jours demandé par le corps médical, aucune chimio ne sera décalée. Je refuse l'alimentation entérale et parentérale ainsi que les compléments alimentaires, prescrits par les médecins pour « rattraper » la chute de poids de 10kg. Je souhaite m'alimenter naturellement comme je l'ai toujours fait, même si cela pourra prendre du temps. Le jeûne ainsi que le régime alimentaire hyper-stricte me donnent une faim de loup. La ré-alimentation entre-cure est plus que réussie sur tous les plans : quantitative et qualitative. Je reprends 10kg en 2mois et atteints mon poids normal. Quelques mois plus tard, l'analyse est véridique : le jeûne m'aura donné une grande force pour me battre, aussi bien physique que psychologique. Deux jours avant chaque chimio, en jeûnant, je me préparais à manger la grosse droite de ma vie en entrant sur le ring. Aujourd'hui, les résultats sont bons, la réponse aux traitements est très positive. Je suis contente, mais prête à me battre corps et âme comme je l'ai fait s'il y a rechute. Je souhaite à toutes et tous beaucoup de courage dans la guérison ainsi que beaucoup de force. Nous avons tous à comprendre de la maladie, ainsi lâche et injuste soit-elle. Elle est peut-être là pour nous faire comprendre des choses de la vie.